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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 08:54

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Pour cette semaine consacrée à Lee Chang-dong, on ouvre le bal avec Peppermint Candy, film magistral sorti le 1er janvier 2000 en Corée histoire de bien lancer le nouveau millénaire. On a déjà consacré un article au film (CLIQUEZ ICI) et aujourd'hui on convoque Monsieur Adrien Gombeaud pour analyser une scène plus en détail. Voilà donc la préface de notre grande semaine, c'est un extrait du très recommandable Séoul Cinéma, Les origines du nouveau cinéma coréen.

 

 

« La pause déjeuner se termine. Le travail reprend. En gros plan, le transistor diffuse une émission de variétés mais le son de la radio ne recouvre pas les cris et les bruits d’eau que l‘on entend en fond sonore. La caméra glisse le long de la table et passe devant un journal dont on aperçoit la deuxième partie du titre : « … à partir de maintenant ». Dans un deuxième mouvement, on arrive sur les pieds du prisonnier, on remonte vers ses mains menottées derrière ses fesses nues. Sa tête plongée dans l’eau de la baignoire. Son cri est étouffé par l’eau, de sa bouche sortent des bulles d’air terriblement silencieuses. Lee Chang-dong associe ainsi ironiquement l’information (radio, journal) et la réalité cachée derrière cette information : la torture du jeune homme. Tout ce monde est englobé dans un même mouvement, un même plan séquence. Le contraste est souligné par une relation immergé/submergé dans le son. Immergé : le son des distractions de la radio. Submergé : le cri de la victime étouffée dans l’eau. »


 

 

 

 
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