Hong Sang-soo, Le Jour où le Cochon est tombé dans puit (1996)
« This great 1996 film is both the directorial debut of Hong Sangsoo and the big-screen debut of actor Song Kang-ho. »
JMS : Le jour où le cochon est tombé dans le puit. Hong Sang-soo, premier film, 4ème chance. Paraît que ses premiers films sont les plus intéressants.
SC : Voix de station de bus sous contrebasse et violon durant le générique. Pas mal.
JMS : « Hyo-Seop est un écrivain fauché qui a des difficultés à être édité, et qui semble avoir de plus en plus de mal à se contrôler. Il entretient une relation amoureuse stable mais clandestine avec Bo-Gyung, une femme mariée... ». Sujet surprenant...
SC : Cerisier et plan fixe, ça fait du bien, j’en pouvais plus ça me donnait la gerbe les caméras qui frétillent..
SC : Rampe d’escalier très M Le Maudit.
JMS : 115 minutes. Damned.
JMS : Question : avec 20 millions d'euros de salaire annuel à l'Anzhi Makhachkala, combien de film de HSS Samuel Etoo pourrait-il produire ? Aide : il a signé pour 3 ans.
JMS : Tiens, Christophe Honoré est né dans le Finistère. C'est toujours les convertis qui sont les plus extrêmes.
SC : Tiens ça parle d’alcool dès les cinq premières minutes.
JMS : Haha, je me suis cru malin a chargé les 16 pages Youtube en avance, sauf qu'en plein écran on passe en 480p, et que la page doit se recharger. Putain de connexion du fin fond du Calvados. Séance repoussée.
Gilb-Path : Confortablement installé au coin de ma cheminé, édition collector du film de HSS dans le lecteur de DVD, la séance peut commencer. Chers followers, je nous souhaite un bon film.
Gilb-Path : Je sens que je vais vous régaler, j'adore HSS, restés connectés, ça commence.
JMS : Popop, super le premier plan de ta vie au cinéma HSS : un insert sur une plante de jardin suivi d'un raccord pas beau à 167,32° !
JMS : Le citronnier en question aura peut-être une quelconque importance par la suite (subtilité de la mise en scène).
JMS : On est complètement en décalé les gars, attendez-moi stp.
SC : Tu fais chier.
Gilb-Fed : Je vais me servir un martini.
JMS : J'ail lu quelque part que c'était le premier film de Song Kang-ho au cinéma. Ca ferait tâche sur son épitaphe, doit y avoir une erreur.
SC : @JMS : En même temps tous les moyens sont bons pour refiler un HSS.
JMS : C'est reparti.
Gilb-Fed: Enfin.
JMS : Part2, 3'24, ce plan me rappelle atrocement « La Femme est l'Avenir de l'Homme ». Je revis un moment difficile.
SC : @JMS : Ça t'apprendra à chiner des meufs dans les médiathèques de Province. Vieux dégueulasse.
JMS : @SC : On a regardé l'intégralité du film avec la demoiselle, classé sans suite, j'étais trop déprimé.
Gib-Path : Simplicité des cadres, banalité des situations... LOVE IT !
SC: Tiens direct une discute foireuse dans un café – « j’ai quitté l’éditeur, deux ans qu’on se connait » arf.
JMS : Règle d'or du scénario intello-péteux : le héros est mal dans sa peau, et son éditeur se fout de sa gueule, mais les meufs aiment ça.
SC : L’homme qui regardait les plantes et jouait avec les insectes sous un air de violon.
SC : Quand elle est émue, elle prend la tête d’un cadavre déterré.
JMS: @SC : LOL et reLOL
JMS : Part3, 7'35, ah tiens c'était donc le rideau qui faisait bouger les ombres dans l'une des scènes précédente.
SC : Technique du livre identique => écrivain merdeux ; cf. Ultimex dans le genre technique nulle (vous lisez le votre)
SC : Il lui demande si elle a fait l’amour avec son mari : très classe. Bien les couleurs.
JMS : part4, 2'22 – c'est t'y pas un Song Kang-ho que je vois là !
JMS : part4, 2'55, il se sert d'un miroir pour composer son plan fixe et ne pas avoir découper, comme c'est habile !
SC : scène de sexe papa-maman : ça nous change dis donc ; quelle date le film ? Mets la couverture j’ai froid. Ouhhh.
SC : Retour des violons : putain on dirait une machine à laver qui grince ; les couleurs sont toujours bien. Blanc-bleuâtre-jaune-rouge.
SC : Le protagoniste principal ne fait que fumer. Comme dans Carlos d’Assayas. Ça me dégoute tiens. J’ai soif.
JMS : Banalité ou Naturalisme ? Epure ou Absence de créativité ?
MilosForman : @JMS : Si vous avez une histoire forte, la caméra peut être timide. Si vous avez une histoire vague, la caméra doit faire de la magie. HSS : histoire vague, caméra timide.
MartyScorsese- : @MilosForman : La question fondamentale de tout réalisateur est de savoir où il faut placer la caméra pour permettre au plan de montrer ce qu’il est censé montrer.
JPJeunet :Il n’y a pas deux cadrages possibles, il n’y en a qu’un seul et c’est le meilleur.
SC : Fiat SKH est : déjà trop fort. Coupe au bol. Trop de style. QUOI C’EST TOUT ? PUBLICITE MENSONGERE !!
JMS : SKH, rien ne l’entache. Toujours au top, même à ses débuts. Envie de revoir Green Fish tiens.
JMS : Manchester City dépense plus de 200 millions d'euros en transfert en 2 saisons, la liga est un grève pour cause de salaires impayés depuis parfois plus d'un an. Environnement économique stable.
SC : Karaoké = ouh il est moche ce plan. Nous ne couperons pas à l’article sur les karaokés. Histoire du Karaoké. J’ai failli emprunter à la bibli un livre sur l’histoire du théâtre coréen.
JMS : Reconnaissons tout de même qu'il a un style affirmé : 2 plans max par scène, un point de vue le plus insignifiant possible, une lumière discrète, pas de musique...
SC : Tiens, le chanteur raté fait boire la secrétaire coincée. Grosse classe, toujours au top. Il ne manque plus qu’un petit love de ROH2F.
SC : Il se passe rien putain. Je suis en train de me faire ronger l’estomac par un rat imaginaire qui a été engendré par l’ennui profond dans lequel me plonge ce film.
JMS : http://www.wto.org/french/tratop_f/dispu_f/cases_f/ds75_f.htm, bref le soju c'est un peu un mélange vodka-flotte, bien tenté les gars mais on n'échappe pas comme ça à la Libre Concurrence.
SC : Caméra attablée par terre : joli perspective. Cf. Le plan de la cage d’escalier plus haut : HSS, un expressionniste raté ?
JMS : l'émotion documentaire selon Insecte Nuisible (http://insecte-nuisible.com/blog/emotion-documentaire/) , c'est un peu l'inverse du cinéma de HSS.
Gilb-Fed : @JMS : Au contraire, l'une des principales forces du cinéma de HSS c'est justement cet aspect documentaire, l'oubli de la caméra, le réalisme des dialogues, les points de simples et discrets témoins. C'est là, entre les lignes, que jaillit l'émotion.
JMS : @Gilb-Fed : L'émotion entre les lignes c'est ça : http://www.youtube.com/watch?v=wbY-BBRBrlw, ce qui jaillit de ton côté devant HSS on ne veut pas le savoir MOUHAHA !!!
Gilb-Fed : @JMS : M.I.N.A.B.L.E.
SC : Le mec s’énerve pour une tâche. L’écrivain est une racaille. Veut détruire le restaurant. La tremblottante (danse pré-combat).
JMS : part5, 9'17, oh putain la caméra bouge et tangue même ! Pour une scène de bagarre évidemment, ça fait son effet, l'effet qu'on connait, HSS n'est pas si solide que ça sur ses appuis...
JMS : Schéma récurrent du cinéma coréen : la femme est forte, l'homme est faible.
SC : Alors nouveau concept estampillé KBP : la tremblottante. La tremblottante est une résonnance corporelle qui s’empare d’un être collectif sur le point d’entrer en combat contre un autre être collectif. C’est une danse sur le point d’être dansée (cf. West Side Story). Donc avant de se battre, on gesticule comme si on faisait un mini-haka. D’ailleurs, le Haka est une tremblottante qui s’assume.
JMS : @SC approved.
Gib-Path @SC : cela n’a pas de sens. Vous auriez inventé autre chose que c’était pareil.
SC : « What a shame as a writer » : morale confucéenne mêlée aux réformes structurelles du FMI. Erf. Regrette les temps heureux du shogunat.
JMS : Ppart5, 10'42 à force de voir des films comme The Chaser, j'avais pas reconnu le commissariat : ça sent l'autorité, je pensais que tous les flics coréens étaient des rigolos.
SC : Audition kafkaienne où on ne voit pas le juge. Assez intéressant. Mais trop emprunté. Déjà vu. Je préfère la lecture welsienne du Procès. Question folie des grandeurs, tu peux pas test Orson.
SC : Gros passage à vide. Bah alors HSS, tu t’es torché avec ton inspiration ; il ne reste plus rien ?
JMS : @SC : Je craque.
JMS @Gib-Path : Tu te calmes tout de suite mon petit gars.
JMS : Faites que Song Kang-ho revienne...
JMS : Part6. 8'12, putain violent la transition vers la scène de sexe. 1 point pour HSS. Cru quand même...
JMS : et sans transition, une scène de bureau. Ok, 2 points parce que ça ma sortit de ma léthargie.
SC : Grosse cité : sexe différent. Encore un film en deux parties ? Et merde, encore un film en deux parties.
JMS : @SC you gotta be kidding, right ?
Gib-Fed : Quand y en a plus, y en a encore !
JMS : Dans tout ça deux points positifs : les décors et les acteurs.
SC : Le mec maniac sur la propreté. Pas envie d’extraire une psycho-socio-pathie de ce symptôme.
JMS : Décors naturels pour film naturaliste, fait partie de ces films coréens qui ne se sentent pas obligés de se faire beaux pour intéresser.
JMS : Acteurs qui jouent juste, casting avec SKH.
SC : Embrouille de couloir.
JMS : Couloir du love hôtel, lieu intéressant, petites lumières à côté des portes : couleurs qui indiquent l'occupation de la chambre ?
JMS : Le vrai problème c'est que ce n'est pas nul, juste chiant. C'est l'histoire de types inintéressants sur lesquels on pose un pseudo-regard critique.
JMS : Toujours les mêmes thèmes. Analogie avec Woody Allen : ça passe dans les premiers films, puis ça tourne ça tourne au gimmick masturbartoire : « je me remets en question mais je ne parle que de moi ». Pas franchement une approche universelle du cinéma.
Gilles_Deleuze_official : On ne fait pas de la littérature pour raconter sa petite histoire personnelle.
SC : Le mec maniac appelle une prostituée. Il demande à parler. Le salaud ! (Sartre). Tremblotte tiens. Serait-ce une ambiance fantastique.
SC @Gilles_Deleuze_official : yeah man !
JMS : Une prostituée qui embrasse et qui fait la conversation...
JMS : Mensonges et Trahisons (et plus si affinités) : « Et pour la fellation, c'est définitif ? ». Grand moment de cinéma.
SC : Cf. Erostate, une nouvelle de Sartre : un client merdeux dont le fantasme est de faire marcher une prostituée. Il éjacule dans son froc. Poc poc. Epoque de frustration.
SC : Il éteint la lumière – plus haut, sa femme voulait la couette : qui se ressemble-s’assemble. Décompressez, faites une sexe-tape.
Gib-Fed : Il me rappelle fortement le travail de Kiezlovski dans la quatrième partie du décalogue quand la femme part chercher son fils à l'éc
Gib-Fed : ole et qu'on sent l'ombre du père planer sur eux, le père mort bien sûr incarnée par la caméra, caméra qui d'ailleurs n'a jamais vraiment su qu'elle était sa place au ciné
Gib-Fed : ma (qu'est ce que c'est agaçant d'être coupé tous les 140 mots). Alors caméra témoin-caméra spectre-caméra danger? c'est vraiment là la question essentielle posée par ce fi
JMS : @Gib-Fed : Mais tu vas la fermer ta grande gueule Gilbert? Parle-moi encore de cinéma polonais et elle tombe la tartine. Je sais où t'habites.
SC : Il se nettoie le sexe, tiens le contraire m’eut étonné. Il fait un test direct (problème de capote) => société d’hygiène, de norme, de régularité : Foucault, Surveiller et Punir. Visionnaire.
JMS : Le plan unique et le miroir. Pour le coup c'est pas mal, et puis un miroir dans une salle de bains c'est plutôt logique.
JMS : Piqure dans le fion, HSS balaye vraiment tous les « iques » (héroïque, érotique, dramatique) et ramène l'homme a une condition encore plus minable que la sienne. Electrocardiogramme plat.
SC : Elles se racontent leur taf. On dirait le même décor que Kwangon Province : petite pièce avec une petite fenêtre par laquelle entre la lumière. Même studio, série B, manque de blé ?
JMS : fin de la vidéo 8 début de la vidéo 9 : quelques secondes de montage sympa. Y a quand même quelques idées de cinéma.
JMS : Argh, film en TROIS parties. L'écrivain raté, le commercial hygiénique, la nana qui taffe de nuit.
JMS : Marrant ce plan en noir et jaune.
SC : Doublage d’hentaï : presque risible, si je n’étais pas à moitié endormi. T’es où GB ? Mort d’un orgasme ?
JMS : Presque goleri comme scène même.
JMS : Popop ! Les 4 prochaines vidéos font moins de 10 minutes. Le bout du tunnel, le fond du puit.
SC : Ménage à trois. J’étais prêt à quitter ma vie pour toi => deux tartes. Poc Poc. Trop violent pour moi. Je n’en tirerai rien. Même délire que Breathless : trop violent pour moi.
JMS : Enfin, faut bien que ça explose dans ces vies de merde. Like it !
JMS : une autre version de la scène d'amour glauque. « Regarde moi dans les yeux ». HSS oublie sa règle du plan unique et large et de la lumière moche.
JMS : part12. 3'15 : la caméra contaminée par la tremblotante, ça marche moins. En fait elle vibre et c'est tout à fait désagréable.
SC @JMS : bouaherk… Pardon je viens de dégueuler un plan instable.
JMS : quand il fait 2 plans pour une scène, c'est toujours un plan large et un gros plan.
LarsVonTrier : Se fixer des règles est une approche nécessaire à chaque film.
Gib-Fed @LarsVonTrier : M. Trier, c’est un honneur. J’ai beaucoup aimé votre dernier film. Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer au dernier festival de Cannes. Je suis désolé pour votre bourde.
LarsVonTrier @ Gib-Fed : Monsieur… ?
JMS : 3 scènes de suite avec de la musique « diégétique » mal mixée, 3 scènes proches avec de la musique, on essaie de faire monter la tension HSS ?
SC : La femme espionne son mari alors qu’elle se trimballe de belles casseroles. Pathétique. On dirait du Houellebecq avant l’heure tiens.
JMS : Ah bah voilà, la radio portable, le bar et le restaurant annonçaient le retour de la musique. Ca sent le dénouement.
JMS : Se pose quand même la question du regard que HSS porte sur ses personnages (et sur lui-même?). Il nous donne des personnages qui semblent subir leur vie, qui ne sont jamais moteur et qui s'engluent dans un bourbier fade et sans saveur. Ils vivent par dépit, baisent par dépit, boivent par dépit, subissent, subissent.
SC @JMS : la petite vie, ça me dégoute. « Je n'ai jamais vu une bête sauvage s'apitoyer sur son sort. Même un oiseau préférerait mourir de froid et tomber de sa branche plutôt que de s'apitoyer sur son sort », D. H. Lawrence, un grand monsieur.
JMS : Et la mise en scène a un côté systématique et distant, des « cadres-scènes » qui définissent un espace stricte où les personnages évoluent. On n'est pas chez Haneke, le système n'est pas au service du logique mathématique : on observe les personnages comme des poissons dans un aquarium.
SC : Elle se suicide ? Bah non… sens de la cérémonie ? @JMS : tu es toujours aussi audacieux dans tes rapprochements, HSS et Haneke. Bah voyons.
JMS : @SC putain j'ai pris un tour de rein là, c'est quoi ce délire ? Elle est peut-être simplement mourante...
SC @JMS: Arsenal aussi, et pas qu’un peu mon petit gars ! 8-2 ! Un vrai gang-bang !
JMS: @SC et sur des mineurs en plus, un scandale ! que fait la police ???
lovehkfilm.com : This is a film that either requires multiple viewings or constant note taking just to keep track of how everything comes together.
SC @lovehkfilm.com : you said it bro.
JMS: @lovehkfilm.com, quand même, tu déconnes ? C'est pas parce qu'il fait un film bordélique (et un bordel gratuit) qu'on va sortir le calepin merde. La vie des personnages de HSS est un long fleuve sans intérêt et jamais ils ne nagent à contre courant. Pas vraiment la partie de l'humanité qu'on a envie de faire passer à la posterité.
Lovehkfilm.com : We become spectators of their lives as we follow them through their day, and hence, we are forced to form our own opinions and evaluate for ourselves who these people are.
JMS : @lovehkfilm.com, ok, ok, ça parle peut-être à ceux dont la vie ressemble à ça...
SC : Meurtre… ? Ecrivain, amante, tueur. La femme se casse.
JMS : 4 plans pour l'occasion. Froid ; énigmatique ou incohérent ?
SC : Mari – femme, pénombre, « parle-moi ».
JMS : Je le signe, HSS a de gros problèmes sexuels.
SC : C’est con, la seule scène qui aurait pu nous intéresser (meurtre) est élusive. HSS, un réalisateur qui s’est trompé de continent.
JMS @SC : et de métier.
SC @JMS : tsst les gens n’ont plus de valeurs.
Gib-Fed @SC : au contraire je trouve cela admirable d’être capable de décontextualiser…
SC @Gib-Fed : et pulvériser façon puzzle, tu connais connard ?
OliverStone : Le taux d’attention du spectateur a énormément réduit avec l’influence de la télévision, au point où il devient presqu’impossible aujourd’hui de faire un film calme...
DavidCronenberg : @OliverStone C’est à vous de savoir jusqu’où vous voulez expérimenter en fonction du public avec lequel vous souhaitez communiquer.
SC @JMS : il est quand même classe tout le beau monde qui nous suit sur twitter.
JMS & SC, Gilbert Feldspath et tous nos followers.
http://twitter.com/#!/KimBongPark