Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Petits traités sur le cinéma coréen par Sans Congo et Joy Means Sick. Blog critique cinéma asiatique

FFCF - Spéciale 2010 : Courts Métrages de Grands.

Spéciale 1

 

Mercredi 10 novembre - 18h - Action Christine Salle 2

Vendredi 12 novembre - 16h30 - Action Christine Salle 2

 

Quatres courts métrages, deux de Na Hong-jin, deux de Bong Joon-ho.

 

 

A Perfect Red Snapper Dish, Na Hong-jin, 2005, 9 min.

 

a-perfect-red-snapper-dish.jpg

 

Na Hong-jin (deux ans avant d'attaquer The Chaser) filme un cuisinier dénué de talent qui s'échinne sur une recette de cuisine avec pour slogan "practice makes perfect". Tout ce qui s'attaque au "divino artista" bénéficie d'un a priori positif pour moi ("l'oeuvre d'art est une somme de procédés" Viktor Chklovski, l'un des chefs de file du formalisme russe des années 1920), alors si en plus il s'agit de Na Hong-jin...

 

PS : Red Snapper = Vivaneau Rouge, du poisson donc.

 

Liens :

- Viktor Chkloski sur Wikipedia

- Une autre façon de cuisiné ce poisson, filmée de mnaière plus utilitaire.

- Article sur The Chaser

 

 

Sweat, Na Hong-jin, 2007,  12 min.

 

sweat.jpg

 

 

"Une destinée faite de moments de vie, sombres ou lumineux, qu’à travers la métaphore de l’eau et ses variations (sueur, vapeur, sang).". (site du FFCF). Difficile d'obtenir plus de renseignement sur ce second court métrage de Na Hong-jin, mais c'est suffisant pour mettre l'eau à la bouche.

 

Remarque : Na Hong-jin n'a pas de page wikipedia en anglais !

 

Cadeau, la bande annonce du prochain de film de Na Hong-jin, Yellow Sea. O U L A L A.

 

 


Incoherence, Bong joon-ho, 31 min.

incohérence

Du film de fin d'études de Bong Joon-ho à la KAFA (Korean Academy of Film Art) on peut lire ici ou là qu'il "dénonce" le comportement des puissants ou "critique" la société coréenne. Un film qui dénonce ou critique, ça me semble toujours problématique, parce que ce n'est pas forcément dans la nature d'un film d'agir. Enfin bon, le FFCF a mieux choisi ses mots en disant qu'il "dévoile" l'hypocrisie des classes dirigeantes. Et cela il le fait à travers trois tableaux intitulés Coackroch, Up the Alleys et The Night of Pain.

De toute manière qui refuserait de voir sur grand écran un film étudiant (en 2005 il avait quand même 26 ans Bong) de celui qui a ensuite enchainé Barking Dog Never Byte, Memories of Murder, The Host et Mother?

Personne. Mais comme tout le monde ne pourra pas venir au festival, y a une séance de rattrapage sur youtube :

 

 

  Influenza, Bong joon-ho, 30 min.

 

influenza

 

"Le trajet d'un homme ordinaire filmé par plusieurs caméras de surveillance qui le pousse progressivement à la violence" (FFCF). Bong Joon-ho + Corée + Progression vers la violence = Intérêt certain pour nous. Léger bémol : 30 minutes d'images de vidéo surveillance... c'est dangereux.

 

Un mot tout de même sur la naissance du film, en 2004. Chaque année, le Jeonju International Film Festival donne 50 000 dollars à trois réalisateurs pour qu'ils réalisent un "court" (30 minutes quand même) métrage en vidéo. Bong Joon-ho n'est pas le seul nom prestigieux à s'être prêté au jeu, on retrouve aussi Hong Sang-soo (cf Lost in the Mountain, spéciale 2), Apichatpong Weerasethakul, Park Kwang-su ou Jia Zhangke.

 

Lien - Le site du Festival de Jeonju

 

 

 

Spéciale 2

 

Mercredi 22 novembre - 22h - Action Christine Salle 

Vendredi 12 novembre - 22h - Action Christine Salle 2

 

La seconde unité spéciale du festival 2010 est composée de deux courts de Park Chan-wook et, puisqu'il en faut pour tous les goûts, un de Hong Sang-soo.

 

Judgment, Park Chan-Wook, 26 min.


Judgement-main-300x225.jpg

Bong Joon-ho n'a pas de page wikipedia en anglais, ce court de Park Chan-wook en a une pour lui tout seul, et longue en plus. Très loin de nous l'idée qu'il y a là une sorte de justice céleste, bien au contraire. Mais disons que c'est le genre de détails qui en dit long sur la popularité du réalisateur d'Oldboy. Le film devrait être à la hauteur,  jusqu'ici Maitre Park ne nous a jamais déçu. Et non nous ne sommes pas aveuglés par les éclats de verre projetés hors de nos téléviseurs par les coups de marteaux de Choi Min-sik.

 

"Une histoire qui s’inspire d’un événement dramatique mémorable survenu à Seocho-dong (Séoul) le 29 juin 1995 : l’effondrement soudain du grand magasin Sampung, composé de 5 étages, qui fit selon un bilan officiel, 501 morts et 937 blessés." (FFCF)

 

Liens:

Page wikipedia en anglais très détaillée.

Site de Park Chan-wook (ouhou)

 

Là encore un lien pour voir le film sur youtube pour les malheureux qui ne pourront pas voir le film au festival.

 

 

 
 

 

 

N.E.P.A.L., Park Chan-wook, 26 min.


vlcsnap-357136

N.E.P.A.L. ou Never Ending Peace and Love est à l'origine le dernier segment du film omnibus (comprendre qu'ils s'y sont mis à plusieurs et que le film nous montre les différentes pièces détachées : 6 courts métrages ici) If You Were Me qui avait pour thème la discrimination. Nous avons déjà parlé du film mais notre culte pour PCW nous interdit de parler de son oeuvre. Nous passerons donc notre tour cette fois encore en vous laissant le lien vers notre article (ICI ICI) et en rappelant quand même que le producteur de NEPAL aurait dit qu'il s'agissait du film favori de PCW, entre tous. Poum.

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Allez hop le lien youtube pour ceux qui vivront le festival par procuration.

 

 

 

Lost in the Mountain, Hong Sang-soo, 30 min.

lost-in-the-mountain.jpg

Alors, là Hong Sang-soo... Un sujet qu'on évite délicatement depuis la création de ce blog. Commençons quand même pour vous donner le synopsis du site du FFCF, histoire de faire les choses dans l'ordre :

"Une écrivain part de Séoul pour voir son amie à Jeonju. Elle appelle son ancien professeur et amant pour passer la journée avec lui. Elle découvre alors que son amie voit également cet homme. Troublée par cette révélation, elle invite son ex petit-ami, ancien élève également à se joindre à eux. Une nuit alcoolisée suivies de relations plus intimes vont conduire ces quatre personnes à se rencontrer par hasard le lendemain."

Et puis finissons le travail : on a déjà parlé du Jeonju International Film Festival pour le court de Bong Joon-ho (Influenza), ici rebelotte, 50000 dollars (la somme est à vérifier) et une commande pour Hong Sang-soo. Il faut de tout dans un porte feuille d'investissements.

Hong Sang-soo donc, on en a parle pas parce qu'on ne sait pas trop quoi en penser. Perso (JMS), j'avais plutôt bien aimé Conte de Cinéma mais je me suis arrêté après La Femme est l'Avenir de l'Homme avec cette pensée : pas besoin d'aller jusqu'en Corée pour voir du cinéma pseudo intello bavard et visuellement pauvre. Voilà, on va se faire des ennemis, c'est un peu fait exprès. Mais comme le mec divise et possède une solide base de fans (surtout hors de Corée, un peu comme Woody Allen) 30 minutes c'est surement le bon format pour se faire un avis. Et puis vu ce qu'annonce le synopsis, on ne vous trompe pas sur la marchandise : "une écrivain" (règle numéro 1 du film intello, il s'auto-met en scène, pas d'inspecteur des impots ou de controleur de bus ici), "ancien professeur et amant" (parce que l'intello aime bien réveiller sa virilité au contact de fraiches pousses) ou encore "une nuit alcoolisée suivie de relations plus intimes" (ça c'est plus la touche perso HSS).

Le film sur youtube.

Spéciale 3

Samedi 13 novembre - 16h - Action Christine Salle 2
Mardi 16 novembre - 16h - Action Christine Salle 2
Cette fois-ci, c'est le tir groupé : 3 courts métrages de Yang Ik-june, le réalisateur de Breathless.
Et là on est un peu pris de court, parce que Yang Ik-june... et bien on ne le connait pas. Oh bien sûr on a entendu parler de Breathless (qu'il a écrit, réalisé et interprété) et en très bien, mais à notre plus grand regret, trop occupés à sauver des bébés phoques sur la banquise, nous n'avons pas pu le voir. Et c'est quand même super embêtant quand on tient un blog sur le cinéma coréen. Nous allons donc nous en tenir au strict minimum et si jamais vous cherchez ici une quelconque recommandation vous dire qu'on fera tout pour voir ses courts métrages devrait suffire.
Dans l'ordre j'appelle donc :
Always Behind You, Yang Ik-june, 2005, 43 min.

always-behind-you.jpg
"Joon-ho aime la photographie. Seong-hee aussi. A la demande d’un ami réalisateur qui lui a appris la photo, Joon-ho en vient au tournage de son film avec Seong-hee. S’installe alors un triangle amoureux…" (FFCF)

Chiottes ! les triangles amoureux et les mises en abîme du cinéma ça commence à bien faire. Mais bon, Breathless quoi... faut voir comment le type en est arrivé là.

Just Leave Me Alone, Yang Ik-june, 2006, 5 min.

just-leave-me-alone.jpg
"Scène de séparation d’un couple… Rupture et puis…"

En 5 minutes ça promet d'être plein d'énergie. Intéressant.

Speechless, Yang Ik-june, 2007, 25 min.

speechless.jpg
"Ils pleurent, puis se taisent.
Ils s’aiment, mais l’amour fait mal.
Leur amour secret et leur souffrance."

De Speechless à Breathless il n'y a qu'un pas, qu'un an. Et pourtant... avec un tel synopsis, on va tout miser sur la crédibilité obtenue a priori par le Yang Ik-june... "ils s'aiment mais l'amour fait mal" ça fait quand même peur.

PS: Yang Ik-june est aussi acteur (on risque de le voir dans ses courts) et il notamment joué dans Aharan de Ryu Seung-wan, cinéaste à l'honneur cette année au FFCF (mais Aharan ne sera pas diffusé).

Retour à l'accueil
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :