Petits traités sur le cinéma coréen par Sans Congo et Joy Means Sick. Blog critique cinéma asiatique
Save the Green Planet, 2003
Réalisation et scenario : Jang Joon-hwan, premier film, un pied dans la porte peut-être un peu trop puissant pour les producteurs : il est resté muet depuis l’échec commercial du film.
Casting :
- Shin Ha-kyu (JSA, Sympathy for Mister Vengeance, Thirst, etc. : un CV bien rempli) dans le rôle de Lee Byeong-gu, tout simplement excellent.
- Baek Yun-shik (The President Last Bang) dans le caleçon du patron torturé pendant plus d’une heure et demie, solide, la tête toujours haute tenue.
- Hwang Jeong-min (qu’on a récemment revu dans The Housemaid en amie très proche de Eun-i), au diapason d’un casting réussi
8ème page, 7ème position, notre vidéo de la semaine sur Save The Green Planet est donc le 77ème résultat google pour « save the green planet ». Petite mise en perspective sans queue ni tête, à l’échelle de la planète, le 77ème pays le plus peuplé est la Belgique et le 77ème PIB mondial le Liban. Pas vraiment de quoi rouler des mécaniques. On notera au passage que la Belgique est tout de même le 17ème PIB mondial et le Liban la 129ème population. Voilà pour le point culture sur cette planète verte que le héros de notre film, Lee Byeong-gu, a décidé de sauver des aliens venus d’Andromeda. Mais si les classements vous bottent davantage que notre nouvel accent bruxellois, y en tout plein ici : http://www.pays-monde.fr/classement-pays-mondial_0.html#
On peut en dire des choses sur ce film que la facilité pousse à nommer OVNI cinématographique. On pourrait, mais devant nous, il y 76 sites auxquels notre rang nous oblige aujourd’hui à laisser la parole. On ne va pas vous faire la liste ni un copier coller de l’intégralité des articles et commentaires, mais un petit résumé critique à base de morceaux choisis. Les meilleurs et aussi les pires, la modestie a ses limites.
http://www.imdb.com/title/tt0354668/
IMDB : 3800 votes, 7,5/10, comme quoi les américains…
www.sancho-asia.com/articles/save-the-green-planet
Sancho does Asia, 1er de la classe des « critiques de cinéma » (on précise qu’on a utilisé google.FR), un beau départ, un bel exercice de relevé de références. Appliqué ils trébuchent sur la fin dans la traditionnelle épreuve du « sens du film ».
La liste des références : Délicatessen, Le Silence des Agneaux, Dead or Alive, Bandits Bandits, 2001 L’Odyssée de l’Espace… Dans notre vidéo de la semaine on avait ajouté Startrek et Shining mais alors va savoir pourquoi Shining… (la hache peut-être).
« Naviguant allègrement du burlesque au thriller d’anticipation en passant par le film d’horreur et le mélodrame, ce choix risqué pour un réalisateur qui aurait pu se contenter du canevas standardisé d’un erzatz hollywoodien, garde toute sa cohérence malgré la coexistence des genres. C’est là tout le génie de ce film dont le propos est bien ailleurs. » A la lettre c’est donc le choix qui navigue et qui garde sa cohérence… Petite prime au vocabulaire pour « canevas standardisé d’un ersatz hollywoodien », certes c’est prêter au réalisateur une intention qui ne lui sans doute jamais effleurée l’esprit et on ne voit en pas quoi « il aurait pu s’en contenter » mais quand même, fallait la placer. Bon et puis les « propos » des films, hein, on se comprend.
http://www.cineasie.com/Save_The_Green_Planet.html
Cinéasie , 6,5 / 10, presqu’envie de passer au suivant tout de suite. 77ème, 77ème, Bruxelles, Beyrouth… allez on reprend la lecture.
« Tel un Men in Black sans lunettes et le flash amnésique le héros a pour mission de dévoiler ce secret à la population et par la même occasion d’en liquider quelques uns. » Merde elle n’était pas si compliquée à comprendre l’intrigue de Men in Black quand même…
« Mis en captivité par ce couple déjanté, il pense que la fin de sa vie se rapproche mais la petite amie ne peut son compagnon dans ses excès et le laisse se dépraver seul dans sa folie. La police vient mettre son nez dans cette histoire au même moment. Alors qu'elle vient d'apprendre la disparition de cet éminent directeur, un inspecteur de police est dépêché sur place pour élucider cette étrange affaire. Mais le criminel n'est déjà plus la, il se terre dans sa maison à l'écart de la foule, en pleine forêt, à l'abri de toute suspicion. » En fait le problème est plus grave que cela, on nous parle sûrement d’une version vu sans sous-titres, on va s’arrêter là parce que derrière ça empire.
http://www.rottentomatoes.com/m/10004650-save_the_green_planet/
87% pour les critiques, 86% pour les spectateurs
« Punk graphics and a snaking camera add zest to the story, which is alternately heartbreaking, suspenseful, and darkly funny.” Habile synthèse d’Andrea Gronvall.
“Save the Green Planet just can't shake its repellent, stagnant mood.” Jeffrey M. Anderson met même sa photo en face de son jugement divin.
http://koreanfilm.org/kfilm03.html
La référence en matière de cinéma coréen, pas de besoin de penser à Knokke le Zout cette fois ci. Le premier paragraphe, un modèle dans le genre sobre et efficace : on étale ses connaissances en toute simplicité, on est précis : « Young director Jang Jun-hwan first drew notice in the Korean film industry for a 30-minute short he made in 1994 called 2001: Imagine. The film impressed a lot of people, and so when news surfaced that he was shooting his feature debut, it created a fair amount of expectation. Save the Green Planet also featured a plotline that promised something out of the ordinary, so that for critics and industry people (though sadly, not audiences in general) this film has been 'one to watch' ever since it started shooting.”
Pour les Anglophobes, en gros on apprend que déjà au stade de projet le film de Jang Jun-wan suscitait beaucoup d’enthousiasme, notamment à cause d’un court métrage qu’il avait réalisé avant 2001 : Imagine.
http://www.metacritic.com/movie/save-the-green-planet!
Site anglophone qui rassemble les notes d’utilisateurs et de critiques, on s’intéressera à celle-ci en particulier pour deux raisons. Elle vient de Salon.com (improbable) et l’auteur nous parle d’une niche cinématographique ultra précise : « The best film in the alien attack, conspiracy theory, "Silence of the Lambs" rip-off, disgraced-cop drama, deranged circus wirewalker, anti-capitalist parable genre I've seen this year.” Reste à savoir combien de film réunissant toutes ces caractéristiques il a vu cette année là…
http://www.nefariousfilms.com/Reviews/Save%20the%20Green%20PLanet%20Review.html
« Celebrating the best, the worst and the weirdest in horror and sci-fi” et met 8/10 à Save the Green Planet. On ne va pas s’insurger chaque fois contre le fait de noter les films, chacun ses compromis avec le secteur marketing.
Une belle intro dans un autre genre, par l’exemple extrême histoire de mettre de lecteur directement dans le bain : « Belief is a powerful motivational force and Lee Beong-gu believes very strongly in his cause. Tony Robbins could learn a thing or two about self-belief and personal power from this social outcast. When it comes to inserting foreign objects into anal passages in the name of discovering the truth Lee hesitates only to pop his favourite brand of PCP pills before plunging ahead in a demented effort to have his victim reveal the whereabouts of the Prince of Andromeda. Lee’s convinced, you see, that… »
Un article écrit par un passionné appliqué (Stephen Hepplestone), une lecture recommandée. Une question néanmoins : que vient foutre Tony Robbins ici ? Ca sent la crotte de nez personnelle et gratuite, ce qui n’est pas pour nous déplaire, mais le grand écart entre ce coach en développement personnel (enfin s’il s’agit de lui) et le film est assez osé.
http://www.kurosawa-cinema.com/films/coreen/save_the_green_planet/
De vieux copains et surtout une info de taille : Save The Green Planet fût le film préféré de Park Chan-wook en 2003 ! Ca plus un screenshot du supposé alien avec des marques de fer à repasser sur les deux tétons, tout est dit. Du coup on oubliera la note finale (7,5/10) et on saluera pour le geste la comparaison peut-être trop audacieuse entre Save the Green Planet et Sympathy for Mister Vengeance.
http://www.excessif.com/dvd/actu-dvd/news/save-the-green-planet-le-test-dvd-5006631-760.html
On n’a failli ne pas le mettre vu qu’il s’agit d’une page à caractère plutôt informatif, failli parce qu’ensuite nos yeux ont glissé sur ce magnifique commentaire d’un lecteur. C’est plein de spontanéité, de franchise et d’innocence, on vous laisse juger. « j'en ai marre quelqu'un aurait-il un truc pour retenir facilement tous ces putuns de noms Coréens? Moi j'y arrive pas, j'arrète pas de les confondre » (Tatane)
http://www.sueursfroides.fr/critique/save-the-green-planet-102
« Il est préférable de ne pas trop parler de ce film, ne serait-ce que pour préserver l'intrigue et laisser justement le spectateur la découvrir seul. Néanmoins, il faut savoir que SAVE THE GREEN PLANET est un film unique. Même s'il emprunte ses idées à de nombreux autres films, il en fait quelque chose de complètement différent. » Modeste, André Quintaine parle donc peu et plutôt pas mal du film. Lui aussi a du se comparer à un pays. Pourtant 21ème c’est la France par la population et la Suède pour le PIB… Ah sûrement un adepte de la comparaison par superficie, c’est sûr que le Niger… ça donne plus envie de distribuer son magazine en PDF gratos que dans les kiosques à journaux (et c’est bien mieux comme ça).
http://www.cinemafantastique.net/film1577-Save-the-green-planet.html
Ou l’intro contre-pied : on part sur le BIFFF, qui a récompensé de son corbeau d’or le film en 2004. Le BIFFF et bien c’est le Brussels International Fantastic Film Festival et ils ont aussi récompensé Kim ki-duk pour The Isle et Bong Joon-ho pour The Host. Et même Park Chan-wook, pour Thirst, du corbeau d’argent seulement… lui préférant Esther de Jaume Collet-Serra. Du coup ça fout de mauvais poil pour la suite de la lecture. Alors bon « métrage » au sujet d’un film, ça se dit peut-être, mais c’est assez naze. Parler de court ou de long métrage pour différencier les deux c’est une chose, parler simplement de métrage c’est une métonymie un peu forte. Sinon l’article n’est pas si mal avec une liste assez complète des récompenses et des idées intéressantes.
http://newkoreancinema.com/review-save-the-green-planet-jang-joon-hwan-2003-423
« Think RESERVOIR DOGS meets MEN IN BLACK and that’s still only part-way to describing this amazing film. » Une autre critique dithyrambique sur le film, en anglais, sur un site bien propre bien pro. Des liens à explorer, un marque page à placer.
http://www.cinemotions.com/modules/Films/fiche/16816/Save-the-Green-Planet/affiches.html
Ah bah tiens plein d’affiches sympas.
http://www.cinemasie.com/fr/fiche/oeuvre/savethegreenplanet/
Allez allez une critique de Yann, s’il vous plait allez c’est bientôt Noël et on a été sages… Et merde ! Bon heureusement, y a Xavier, lapidaire : « un film de pitres ».
http://www.cyberpunkreview.com/movie/decade/2000-2009/save-the-green-planet/
“Save the Green Planet is expertly shot, and wonderfully edited. The pacing is simply superb. It’s really hard to imagine that this is Jun-hwan Jeong’s first movie.”
“While not a “true” Japanese cyberpunk movie in that, um, its Korean, and doesn’t totally take the “no boundaries” idea, it’s pretty darn close, and certainly merits mention in that sub-genre of cyberpunk.”
Enfin en angle d’attaque complètement nouveau et assumé, on juge le filme à son degré de cyberpunkitude visuelle et à sa corrélation avec le thème général du site, on met en avant les images avec quelques paragraphes précis : overview, the story, the bottom line et fair warning. Sympa.
http://www.beyondhollywood.com/save-the-green-planet-2003-movie-review/
Beyond Hollywood voilà un nom de site bien trouvé et un article bien construit. Sérieux, on y mêle informations et réflexions le tout en anglais. La conclusion est sans appel : « Overall, “Save the Green Planet” is an original and innovative effort that manages not only to entertain on multiple levels, but also to make the viewer think and feel. Although it’s a hard film to label, this is undoubtedly one of the best of the last few years.”
Par contre il faudra nous expliquer ces références récurrentes à Men In Black dans nombre d’articles.
http://www.asia.cinedie.com/en/stgp.htm
“It's not good comedy, it's neither good science fiction nor good horror — it's just great cinema.”
Une phrase qui trouve forcément un écho favorable à nos oreilles et qui conclut un article aussi concis que percutant. Une nouvelle adresse de notée pour un prochain rendez-vous.
http://www.cinetrange.com/?film=520
Un court article qui commence en prenant appui sur la doute qui nourri le film jusqu’à la dernière minute, ce doute sur la folie du personnage principal, et qui s’égare ensuite en jugements un peu faciles et trop lointains sur le potentiel du réalisateur « attendons qu’il trie ses idées » ! On allait être méchants puis on a lu cette phrase : « Côté casting, les asiatiques font toujours preuve d’un dynamisme surhumain, faisant passer le l’acteur occidental pour une race de loches dépressives. » et puis on s’est dit qu’on n’était pas si mal entourés dans les tréfonds du classement.
Conclusion : les plus malins d’entre vous auront noté qu’il n’y pas 76ème sites cités ici, nous avons bien évidemment laissé de côté les sites sans intérêts pour notre propos : liens torrents, fiches informatives, etc. En tout cas nous on se dit qu’en Belgique y a quand même eu Jacques Brel.